Pour en finir avec le vieux capitalisme

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Les débats actuels, dans le monde entier, et en particulier en France, sur la façon dont se joue le sort des entreprises, montre que le vieux capitalisme, celui dans lequel les détenteurs du capital ont droit de vie et de mort sur les entreprises, est dépassé.Tant dans les nouvelles entreprises (dans lesquelles la création de valeur n’est presque jamais le fait des apporteurs de capitaux), que dans les plus anciennes (dans lesquelles les détenteurs du capital ne le sont souvent que pour quelques minutes, ou moins encore, avec le trading à haute fréquence), les actionnaires ont en effet encore le droit absolu de décider seuls du destin des sociétés.De fait, ils ne sont plus en réalité que les propriétaires de passage des actions émises par des entreprises ; mais pas les seules parties prenantes de leur destin.A l’évidence, une entreprise sert aujourd’hui d’autres intérêts que ceux de ses actionnaires : ceux de ses salariés, de ses consommateurs, de son environnement, des territoires où elle s’implante, des jeunes qu’elle forme ou pourrait former, et même des générations suivantes.En France par exemple, quelle que soit la forme juridique de l’entreprise (de la société anonyme faisant appel public à l’épargne à la coopérative agricole, en passant par la société d’assurance mutuelle), l’entreprise obéit à la définition du “contrat de société”, fixé par les articles 1832 et suivants du Code civil. […]