L’Europe invite Facebook à combattre les discours de haine

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STRASBOURG (Reuters) – Le Conseil de l’Europe a invité vendredi Facebook à s’engager contre les discours de haine véhiculés par internet, notamment au travers de son réseau social.

Le secrétaire général de l’organisation, Thorbjørn Jagland, s’est particulièrement ému du cas de Malala Yousafzai, adolescente pakistanaise blessée par des taliban parce qu’elle militait pour la scolarisation des filles, dans une lettre au patron de l’entreprise américaine.

“Malheureusement, l’aspiration de Malala au droit à l’éducation n’est pas partagé par tous, comme on le constate au travers des insultes et des menaces que lui a valu, y compris sur Facebook, son discours, aujourd’hui, au siège des Nations unies à New-York”, dit-il depuis Strasbourg à Mark Zuckenberg.

“Le Conseil de l’Europe apprécie Facebook comme plateforme mondiale de dialogue mais nous sommes préoccupés par les incitations à la haine et à la violence qui se répandent sur internet”, ajoute-t-il.

“Je vous invite à dire ‘non’ à de tels discours de haine”, conclut-il.

Selon un porte-parole du Conseil de l’Europe, Thorbjørn Jagland ne demande pas à Facebook de censurer ses utilisateurs mais souhaite un engagement personnel de Mark Zuckerberg où du site Facebook lui-même.

Le Conseil de l’Europe a lancé en mars dernier son propre réseau social spécifiquement dédié à la lutte contre les discours de haine en ligne. Thorbjørn Jagland en donne l’adresse (http://www.nohatespeechmovement.org.) à Mark Zuckerberg.

Malala Yousafzai, qui célébrait son seizième anniversaire aux Nations Unies devant près d’un millier d’étudiants issus du monde entier, a expliqué que l’éducation était la seule façon pour améliorer leur vie.

“Prenons nos livres et nos stylos. Ils sont nos armes les plus puissantes. Un enfant, un professeur, un stylo et un livre peuvent changer le monde”, a-t-elle dit en présence de Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’Onu.

L’adolescente avait reçu une balle dans la tête le 9 octobre à la sortie d’une école.

Transférée en Grande-Bretagne pour y subir de lourdes interventions chirurgicales, elle n’est sortie de l’hôpital que quatre mois plus tard.

Gilbert Reilhac, avec Michelle Nichols aux Nations Unies, édité par Yves Clarisse

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