Le prochain iPhone pourrait détecter les signes de dépression

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Aux États-Unis, Apple collabore avec l’Université de Californie, la société pharmaceutique Biogen et l’Université de Duke afin de déterminer si des données, telles que les expressions faciales et les mesures de frappe sur le clavier, peuvent être des signes avant-coureurs de problèmes de santé mentale.


[EN VIDÉO] La dépression, symptômes et traitement ?
  La dépression est une maladie de plus en plus fréquente, qui ne doit pas être confondue avec des moments de tristesse normaux lors des évènements tristes de la vie. Explications avec Virginie Lacombe, muséographe et chef de projet à la Cité des Sciences et de l’Industrie. 

Autour de la Covid-19 et d’autres affections, plusieurs expérimentations sont réalisées par les universités et des groupes médicaux, grâce à des montres connectées et des smartphones. Il a été constaté que les données relevées par leurs capteurs, et notamment celui qui permet de relever la fréquence cardiaque, permettent de prédire les premiers signes conduisant à la détresse respiratoire due au coronavirus actuel, ou d’autres maladies.

Aux États-Unis, outre l’Apple Watch, c’est avec l’iPhone que l’Université de Californie à Los Angeles, la société pharmaceutique Biogen et l’Université de Duke en Caroline du Nord, planchent en collaboration avec Apple pour diagnostiquer à la fois les signes de la dépression, du déclin cognitif léger et même de l’autisme chez les enfants. Avec le fruit de ses études, selon les informations obtenues par The Wall Street Journal, la firme à la pomme rechercherait même, à terme, à créer un algorithme suffisamment fiable pour identifier ces affections. Les diagnostics seraient élaborés à partir des données biométriques collectées par l’iPhone et l’Apple Watch.

Identifier la dépression par la mesure des frappes sur le clavier

L’expérimentation menée par l’Ucla, s’appelle Seabreeze et va durer trois ans. Le projet a débuté il y a déjà un an, avec un test pilote mené auprès de 150 personnes. La seconde phase, plus conséquente, rassemble 3.000 individus. Dans cette étude, qui cherche à relever les signes de stress, d’anxiété et de dépression, ce sont le clavier virtuel, l’appareil photo à selfies et le microphone de l’iPhone qui servent de capteurs. L’idée consiste à analyser les expressions du visage et la façon de s’exprimer pour identifier l’état émotionnel de la personne. La vitesse de frappe sur le clavier virtuel, ainsi que les erreurs sont également exploitées. L’Apple Watch est également employée pour surveiller l’activité cardiaque et respiratoire. Enfin, c’est un accessoire Beddit qui est utilisé pour évaluer la qualité du sommeil.

Le projet mené par Biogen porte le nom de Pi. Ce sont les signes d’autisme de l’enfant qui sont recherchés au travers des données liées aux fonctions cognitives. Cette étude qui va rassembler une cohorte de 20.000 personnes cherche également à identifier les signes de déficience cognitive légère. Le projet va durer deux ans. Dans cette étude, l’Apple Watch et l’iPhone seront sollicités. Enfin, l’expérimentation menée par l’Université Duke s’appuiera également sur le capteur photo pour évaluer le niveau de concentration des enfants.

Comme l’a relevé le WSJ, Apple attend avec enthousiasme les conclusions de ces études. Le constructeur souhaiterait intégrer dans les prochains iPhone une application ou une fonction pouvant prévenir l’utilisateur en cas de signes avant-coureurs. Dans tous les cas, si Apple implante des solutions de détection dans ses appareils, la collecte de ces données par les différents capteurs devraient, comme souvent, poser certains problèmes relatifs à la protection des données privées de l’utilisateur.

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