La marine américaine teste un étrange drone à décollage vertical

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Après le Strix, un étrange concept de drone australien décollant en s’appuyant sur sa queue, voici l’Aerovel Flexrotor, un prototype qui vient d’être testé par la marine américaine. Basé sur le même principe, ce drone fait partie du club pour le moment confidentiel des « tail-sitter », que l’on peut traduire par « assis sur sa queue ». L’Aerovel Flexrotor a donc fait son vol d’essai en plein océan à partir d’un navire dans l’océan entre l’Iran et la péninsule Arabique.

L’aéronef, qui ressemble vaguement à l’un des lanceurs de SpaceX, repose sur une queue qui s’ouvre telle une fleur avec quatre supports pour qu’il soit positionné à la verticale. Dans le premier tiers, en haut du drone, juste dessous l’optronique, se trouve un rotor doté de deux vastes hélices. Ce sont elles qui permettent de faire décoller le drone à la verticale. Une fois en l’air, l’aéronef pivote à l’horizontale, sa queue se referme et il se positionne en vol en croisière tel un avion.

Ce procédé permet de disposer des aptitudes de l’hélicoptère pour le décollage et l’atterrissage sans ses limitations de vitesse, lorsqu’il passe en mode avion. Le Flexrotor est endurant. Il peut parcourir plus de 2 000 kilomètres avec une vitesse de croisière de 85 km/h et rester en l’air jusqu’à 30 heures. Sa vitesse de pointe s’élève à 140 km/h.

Décollage et atterrissage du Flexrotor depuis un navire avec son système de décollage à la verticale lors d’un essai en mer en décembre 2022. © US Navy

Un drôle de drone

Dans une vidéo publiée, on le voit décoller d’un navire des gardes-côtes américains en déplacement. Le décollage à la verticale a l’avantage de lui permettre d’être embarqué sur des bâtiments de petites dimensions puisqu’il n’a besoin que d’une plateforme d’un peu plus de 3 m² pour décoller et se poser. Le drone a été conçu pour mener des opérations de renseignement, de surveillance et de reconnaissance de jour comme de nuit. Ce que les militaires appellent ISR. Il dispose d’une caméra infrarouge pour les prises de vues de nuit. Il peut également servir de relais de communication. Le drone dispose d’une certaine autonomie et ses images sont transmises en temps réel.

Ce serait au moins le second test en vol du Flexrotor. Un autre essai avait déjà été réalisé en décembre dernier sur le même secteur maritime. Le dernier vol s’est, quant à lui, inscrit dans le cadre d’un vaste exercice maritime incluant jusqu’à 50 pays. L’intégration de drones et d’intelligence artificielle font partie de ces exercices communs.

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