Comment un jeu sur les Schtroumpfs a aidé Apple à développer son App Store

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Cet événement, combiné à plusieurs plaintes concernant des achats dissimulés au sein de certaines applications, a poussé Apple à créer la “Règle de Mylie”, qui encadre strictement les pratiques de développement d’applications à destination des jeunes. Plus tard, cette règle évoluerait pour imposer l’utilisation d’un mot de passe lors de n’importe quel achat au sein d’une app.

Les débuts de l’addiction

Le magasin d’applications d’Apple a, plus généralement, surpris bon nombre de cadres de l’entreprise. Officialisé en 2008 (le premier iPhone était sorti sans), l’App Store croît à une vitesse inattendue. Au moment du lancement, les ambitions sont mesurées, à en croire Greg Joswiak, le responsable marketing d’Apple. “On pensait avoir une cinquantaine d’applications, ça aurait été un bon début“, détaille-t-il avant d’ajouter : “On en a eu 500“.

Un an plus tard, 25 000 apps par semaine sont envoyées à Apple pour validation. Parmi elles, une application “chaufferette” qui surcharge le processeur de l’iPhone afin de se réchauffer les doigts. Philip Shoemaker, qui tient à l’époque une réunion tous les vendredis pour passer les applications en revue, se souvient aussi d’une app nommée Psycho (en hommage au classique d’Alfred Hitchcock) qui ne faisait qu’afficher un couteau à l’écran et émettait du bruit lorsque l’iPhone était secoué à la manière d’une véritable arme blanche.

Même au sein des équipes d’Apple, la popularité sans précédent de l’iPhone surprend. “Nous pensions juste que ce serait un truc amusant et facile à utiliser… On ne pensait pas que ça allait devenir le centre de votre vie“, avoue Tony Fadell, ancien responsable chez Apple. “Tout le monde a la tête baissée sur son téléphone, traverse la rue sans regarder où il va… Je ne m’attendais pas à ce que cela arrive“, regrette même Philip Shoemaker. 15 ans plus tard, ce sujet est pris beaucoup plus au sérieux, comme l’illustrent les débats sans fin sur l’addiction au smartphone.

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