Le gouvernement américain aurait seulement cherché à obtenir des informations détaillées sur des appels concernant moins de 300 numéros de téléphone parmi les millions de données collectées par la National Security Agency (NSA), d’après un document “déclassé” samedi 15 juin. La plupart des grandes entreprises téléphoniques américaines sont impliquées et non pas seulement Verizon, société citée par le technicien Edward Snowden à l’origine de la fuite des documents de la NSA.

La publication de ces éléements est manifestement destinée à atténuer les accusations d’excès de pouvoir dont les agences du renseignement américaines et l’administration Obama sont l’objet. Washington assure en effet que le programme Prism mené par la NSA et révélé par une fuite de documents ultra-confidentiels dans la presse est parfaitement légal, qu’il est mené suivant des contrôles stricts et n’empiète pas sur la vie privée des Américains ordinaires.

D’après le document rendu public samedi, les données collectées par la NSA ont permis de déjouer un projet d’attaque contre le métro de New York en 2009 et d’arrêter un ressortissant afghan. La surveillance du courrier électronique de membres d’Al-Qaida au Pakistan aurait en effet conduit les enquêteurs jusqu’à une personne résidant aux Etats-Unis et qui “tentait de se procurer des matériels explosifs”. Ces informations ont été transmises par la NSA au FBI.

Le document évoque également un programme de la NSA visant à la collecte de “métadonnées”, des informations brutes qui n’identifient pas les abonnés des principales compagnies téléphoniques américaines, à partir d’appels nationaux et internationaux. Le programme Prism touche, lui, les communications électroniques et les comptes mail d’étrangers visés par des enquêtes antiterroristes.

300 numéros surveillés par le renseignement américain
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