Les pays émergents souhaitent « désaméricaniser » Internet

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Le sommet NETmundial, initié par le Brésil, défend une gouvernance d’Internet décentralisée.

Qui doit contrôler Internet? C’est à cette épineuse question que va tenter de répondre le sommet NETmundial, réuni mercredi et jeudi à Sao Paulo, à l’initiative du gouvernement brésilien. L’événement, qui accueille les représentants de 87 pays, des entreprises, des universitaires et des ONG, est aussi l’un des premiers effets concrets du scandale des écoutes de la NSA.

La révélation des activités des grandes oreilles des services secrets américains sur la Toile a fait pousser des ailes à tous les pays rêvant d’un Internet qui ne soit plus dominé par les États-Unis. «Aucun pays ne doit avoir plus de poids que les autres», a ainsi clamé la présidente brésilienne, Dilma Roussef, dans son discours d’ouverture. Ayant donné naissance au réseau dans les années 1970, les États-Unis contrôlent les principaux organismes permettant à Internet de fonctionner. L’un des plus connus est l’Icann: c’est lui qui régule les noms de domaine, comme google.com, dans le monde entier. L’organisation à but non lucratif est basée en Californie, dépend du département américain du Commerce et est dirigée par des Américains.

Museler le réseau

La mainmise des États-Unis sur Internet était jusqu’à présent tolérée, car le pays se montrait garant du respect des libertés, contrairement à d’autres États, comme la Chine ou l’Iran, qui musellent le réseau sur leur territoire. Mais la révélation des écoutes de la NSA a fait voler en éclats la confiance accordée à Washington.

Si les alliés traditionnels des États-Unis ne souhaitent pas voir la situation changer, les pays émergents sont montés au créneau pour demander une remise à plat du système. Brésil, Inde, Chine ou Russie rêvent depuis des années d’un réseau (…) Lire la suite sur Figaro.fr


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