La Silicon Valley est un milieu hautement concurrentiel, et les meilleurs développeurs et ingénieurs sont très courtisés par les différents géants de l’industrie high-tech. Apple participe activement au petit jeu des chaises musicales, et on apprend régulièrement l’embauche par la firme de Cupertino d’un ancien responsable d’une entreprise concurrente. Par exemple, John Giannandrea, qui vient d’accéder au titre de Vice-Président Senior de l’apprentissage automatique et de l’intelligence artificielle d’Apple, est l’ancien patron de la recherche et de l’intelligence artificielle de Google.

Bien sûr, le débauchage fonctionne dans les deux sens. Apple profite beaucoup des talents de la concurrence, mais celle-ci sait aussi s’adapter lorsque des besoins particuliers se font ressentir. Google se montre ainsi de plus en plus agressif sur le front du matériel, et un smartphone Pixel moins cher serait dans les tuyaux pour venir concurrencer l’iPhone XR un peu plus tard cette année. D’autres produits seraient également prévus, comme des enceintes connectées, des webcams et des wearables… Selon le Nikkei, le géant de la recherche aurait activement débauché des centaines d’ingénieurs et spécialistes de la chaîne d’approvisionnement d’Apple ces deux dernières années.

Il est difficile de se faire une idée précise de l’ampleur de cette campagne de recrutement, Apple étant une entreprise tentaculaire comptant plus de 130 000 salariés (dont 70 000 employés pour les boutiques). L’émergence des produits physiques de Google aura quoi qu’il en soit un impact sur les activités d’Apple, dans les bureaux et laboratoires où sont mis au point les produits et à tous les niveaux de la chaîne logistique. Sans doute rien de bien catastrophique, mais une situation un peu plus tendue que d’habitude que les plus hauts responsables d’Apple doivent suivre de très près.